vendredi 19 novembre 2010

Du Kosovo en Palestine

Si il est une chose qui caractérise tous les êtres humains sans exception, c'est cette volonté à trouver des symboles voir des bouc-émissaires quand on est dans une situation nouvelle et angoissante, mettant en danger nos conceptions établies jusqu'alors, permettant de trouver une lueur là où il n'y a qu'un long tunnel sombre et humide.
 Et qu'est-ce qui peut bien représenter mieux que tout cela le phénomène hors norme de l'immigration de masse du Tiers-Monde en Europe faisant passer en France la Population extra-européenne de 1% à 20% en moins de 40 ans?
 Il sera question ici d'analyser les réactions que les honnêtes citoyens ont forgé dans leur conception du Droit International, et celles-ci portent essentiellement deux noms: Kosovo et Palestine.
 D'un côté des musulmans hargneux qui auraient volé la Terre d'une des plus grande Nation chrétienne de tous les temps, de l'autre un peuple spolié de sa Terre, et toujours le système mondialiste atlanto-sioniste qui organise aussi le mélange des peuples pour mieux assouvir le Nouvel Ordre Mondial capitaliste sans foi ni loi que les financiers de Wall Street nous préparent en cachette.
 Soyons clair dès maintenant, la propagande des nationalistes souverainistes anti-libéraux anti-américains primaire est une escroquerie de grande ampleur, et en aucun cas les israéliens et les albanais du Kosovo sont des spoliateurs de quoi que ce soit.

 Tout d'abord le Kosovo, dont le cas est un peu particulier puisque malheureusement de nombreux patriotes sincères inquiets de l'islamisation naissante sont tombés dans le panneau, il est vrai très bien mis en œuvre par nos amis serbes.
 Il s'agirait donc de la Terre historique de la Serbie, occupée sous l'occupation ottomane par les albanais convertit pour mettre au pas les courageux serbes qui refusaient d'abandonner la chrétienté. Puis à l'indépendance, pris d'une bonté toute chrétienne, les serbes ont gardé les albanais et les ont considéré comme des frères, ce à quoi ceux-ci leurs répondirent de la plus vile des façons en faisant 10 enfants par femmes et en émigrant en masse avec l'accord de Tito et de Enver Hoxha. Très tentant d'y croire et de faire la comparaison avec la Seine-Saint-Denis, mais hélas complètement faux sur tous les plans.
 Déjà d'une comparer les albanais, même musulmans aux afro-maghrébins est un manque de subtilité flagrant, mais de deux, croire en ces théories farfelues relève de la grande naïveté.
 Le Kosovo est habité depuis 4000 ans par les illyriens, les ancêtres directs des albanais. Bien évidemment les amis des serbes me rétorqueront qu'il n'y a aucune preuve concrète pour établir cette affirmation, je répondrais que de nombreuses villes albanaises contiennent des constructions datant de l'époque des illyriens, que de nombreux mots albanais prouvent une installation très longue de ce peuple dans la région, que leur nom international vient du grec "albanoï" qui désignait une tribu illyrienne, et donc qu'à moins qu'un mystérieux peuple indo-européen se soit substitué aux illyriens, la logique voudrait que l'on considère cela comme vrai. En fait, c'est un peu comme si on jugeait un homme accusé de meurtre, dont on a la preuve d'un mobile, de l'achat d'un revolver et de sa présence sur les lieux du crime à l'heure précise.
 Les gens normaux le considèreront coupable, les pro-serbes le libèreraient parce que pas d'aveux et pas de trace de l'arme du crime.
 Mais les choses sont beaucoup plus compliquées que cela bien évidemment, parce que les serbes ont aussi un peu de sang illyrien dans les veines, ainsi que tous les peuples d'ex-yougoslavie. Les slaves se sont imposés aux peuples présents, mais à part pour la Serbie, leur apport ethnique réel est très limité. Et étant donné qu'ils sont arrivés au V° siècle de notre ère, il s'agit de voir ce qui s'est passé pour le Kosovo.
 Jusqu'à la christianisation des serbes au XI° siècle, ceux-ci n'étaient pas organisés en royaume mais en tribus, tout comme les illyriens d'ailleurs. Donc il s'agit en fait de voir qui au Kosovo est devenu serbe et qui est devenu albanais. Après que la Serbie soit devenue une monarchie de droit divin, il fut décidé au XIII° siècle de faire de Pristina la capitale. Mais les turcs prirent possession de la région à la fin du XIV° siècle, et décidèrent d'en faire un lieu symbolique, avec la construction d'une grande mosquée et la conversion de force des illyriens présents, slavisés ou autre. Il est donc probable que les serbes s'étant débrouillés pour que tous ceux d'entre eux qui se sont convertis soient considérés comme non-serbe, la région ait perdu de son influence slave du fait de sa proximité frontalière avec une Albanie elle aussi contrainte à la conversion massive. D'ailleurs aux yeux des turcs le Kosovo faisait parti de l'Albanie, et personne ne pourra prouver quoi que ce soit sur la composition ethnique de ces époques du fait de la complexité de la situation. Seule les cartes du XIX° prouvent que le Kosovo était bel et bien albanais à cette époque.
 Vint ensuite l'indépendance de la Serbie en 1871 et le rattachement du nord du Kosovo au nouvel État. Là, tous les albanais furent chassés, et cette partie est actuellement la seule à majorité serbe. Vint les guerres balkaniques et le rattachement de tout le Kosovo à la Serbie, concordant avec une politique de colonisation de Belgrade sur la région. Chassés en parti par l'Albanie fasciste durant la II° GM, la région finit par obtenir un compromis sous Tito et une autonomie. Du fait de la pauvreté de la région, la minorité serbe quitta peu à peu la région pour d'autres plus riches, mais l'on connait la suite, la fin de l'autonomie par Milosevic, la guérilla de l'UCK et l'intervention de l'OTAN.
 Bref, 90% des serbes du Kosovo sont des arrivants très récents en comparaison de l'histoire du pays, et faire croire tout l'inverse est un foutage de gueule monumental pour parler trivialement.
On me répondra qu'il y a les églises serbes orthodoxes datant du XII° siècle, je répondrais qu'il y a les mêmes églises avec la même fréquence dans tout le nord de l'actuelle Albanie et qu'un Monastère près de Shkodër a accueilli la dépouille de plusieurs rois serbes, et que si on se base sur ça pour définir l'histoire de la région on est pas sorti de l'auberge.
 On me dira que la grande majorité de villes et villages ont un nom serbe, je dirais que Belgrade a été fondé par les celtes plus de 1000 ans avant l'arrivée des slaves, et que le nom actuel (Beograd) est aussi celte que moi je suis congolais.
 Les albanais sont donc dans leur bon droit, et tout ça n'est que propagande.

 Vient maintenant la Palestine, beaucoup plus importante car centre de la dernière guerre Occident/Islam axe central de notre époque. 
 A la base, il s'agit de la Palestine mandataire conquise par les britanniques au dépends des turcs avec l'aide des arabes, dont il a été décidé par la Déclaration Balfour qu'on autoriserait les juifs à y créer un foyer, mettant ainsi en œuvre la toute nouvelle idéologie sioniste. Seulement dans la tête de ceux-ci, il s'agissait d'un territoire de 120 000 km2 peuplé de moins d'1 millions d'arabes, soit une densité inférieure à 10 hab/km2. Et c'était bel et bien le cas. Le chef du sionisme Révisionniste Jabotinski dans sa stratégie d'évacuation voulait y faire migrer les 8/9 millions de juifs européens menacés par la montée exponantielle de l'antisémitisme, en pensant qu'il s'agirait d'un pays à la densité inférieure à 90 hab/km2 avec 10% d'arabes. En comparaison, la France a actuellement une densité de plus de 120 hab/km2.
 Comparons maintenant la composition de la population du territoire cité, c'est à dire les actuels Israël, Cisjordanie, Bande de Gaza et Jordanie. Il y a entre Israël et la Cisjordanie 6,5 millions de juifs. Pour les arabes, ils sont 1,5 millions en Israël, 2,5 millions en Cisjordanie, 1,5 millions dans la Bande de Gaza et 6 millions en Jordanie, soit un total de plus de 11 millions, donc plus de dix fois supérieure à celle des débuts du sionisme. Il est tout simplement impossible que la population arabe ait atteint un tel niveau naturellement, il y a donc forcément eu une migration des tribus d'Arabie au cours de la direction britannique.
 Pour étayer mes dires, plusieurs éléments. Tout d'abord il est établi que les juifs étaient majoritaires à Jérusalem en 1880 alors qu'ils n'étaient que 70 000 en tout et pour tout à l'ouest du Jourdain, probablement concentrés dans la ville Sainte. En fait selon le recensement ottoman, la population totale n'était que de 200 000 personnes dans les actuels Israël, Cisjordanie et Bande de Gaza, alors qu'elle est de 12 millions actuellement, dont plus de 5 millions d'arabes. Les deux preuves les plus flagrantes sont l'architecture de la région et la physionomie de ceux que l'on nomme les palestiniens.
 Israël est un véritable cauchemar pour tous ceux qui aiment l'époque classique, car à peu près toutes les constructions sont modernes, et tendent donc à prouver que la région était peu peuplée avant l'arrivée massive des juifs. Et si les "palestiniens" étaient vraiment les autochtones de la région, ils devraient ressembler aux levantins, c'est à dire aux syriens et aux libanais, donc pouvoir se faire passer pour des européens du sud. Ce n'est pas du tout le cas, ils ont le physique type des arabes du Golfe et je trouve incroyable que les antisémites d'extrême-droite ne l'ait par remarqué eux qui sont pourtant très portés sur la race.
 Il y a donc eu sous mandat britannique une arrivée massive d'arabes, que j'estimerai à environ 3 millions, bouleversant complètement la situation.
 Car jusqu'à l'indépendance d'Israël, toutes les terres sans exceptions ont été achetées à des marchands levantins, souvent à prix d'or avec l'aide financière de fortunes comme Rotschild. Mais cette migration massive a obligé la reconnaissance d'indépendance de la Jordanie en 1946, et tout était prévu pour la création d'un état arabe palestinien occupant les trois-quarts des actuels territoires en jeu, au grand désespoir des juifs. Mais les arabes ne se contentairent pas de ça, et déclarèrent une guerre à Israël qui ne s'est toujours pas arrêtée. Tout le territoire israélien actuel provient des guerres défensives successives.
 Israël est donc dans une situation plus que délicate. La pression internationale le pousse à la création d'un état arabe et de toutes les prérogatives qui vont avec, ce qui condamnerait purement et simplement le pays à mort. Comment Israël pourrait gérer quoi que ce soit face à un état dôté d'une armée, le tout avec une minorité arabe israélienne qui ne cesse de progresser? Il serait inéluctablement obligé après cette concession d'en faire de nouvelles sous la pression de la bien-pensance et du terrorisme arabe. Le pays est donc obligé de gagner du temps et de jouer un double jeu, entre colonisation partielle en Cisjordanie et propos rassurants envers les puissances occidentales, en attendant comme nous tous le déclic qui lui fera débloquer la situation très préocupante pour eux aussi.

 Comme je l'ai dit, mes propos n'ont pas pour objectif de dénoncer ceux qui ont eu la naïveté de croire les serbes et les arabes, mais ceux qui utilisent les deux causes pour cracher sur l'occident et répendre des thèses nauséabondes.
 Ceux-ci pensent donc, ou font semblant de penser que des gens dont l'activité favorite a été pendant dix ans de détruire les églises catholiques avec une étoile rouge sur le casque de combat sont des défenseurs de la chrétienté, et que des gens qui sont absolument étrangers et qui ne font que grignoter des concessions sans en faire aucune, le tout à coup de mauvaise foi et de terrorisme sont des victimes de colonisation.
 Si ces gens m'accusent de défendre des musulmans en ex-Yougoslavie, je leur répondrai que eux en défendent des vrais en Palestine, et que ma conception des choses de toute façon n'est pas de savoir qui prie à la mosquée ou qui prie à l'église mais qui est dans son bon droit et qui ne l'est pas et brise la conduite la plus élémentaire.
 Car les choses ont été complètement inversées, dans la situation actuelle, nous sommes bien évidemment des israéliens et non des serbes du Kosovo. Les serbes et les arabes profitent du marasme intellectuel et idéologique de l'époque pour instiller le doute auprès des patriotes, mais tout s'effondrera à la lumière de la Vérité quand l'Occident aura ouvert les yeux.
 Car elle est là la véritable guerre Islam/Chrétienté, arriver à faire la différence entre l'islam et la chrétienté. La chienlit s'est tellement mélangée aux vrais racines que des communistes peuvent être considérés comme des croisés et des envahisseurs comme des résistants. C'est tout simplement hallucinant, mais l'heure de la récolte et de la séparation du blé et de la mauvaise herbe, pour paraphraser le Christ, est pour bientôt.